Biographie

 

À PROPOS DE :

Bidouiller toutes sortes de petites choses avec ses mains, les plonger dans la glaise, jongler avec les matières, pour Pantxika Saint-Martin, cette approche, déjà source de plaisir, remonte aussi loin qu’elle s’en souvienne.

Ce goût immodéré pour la création manuelle l’a conduit, alors qu’elle n’est âgée que de 10 ans, à l’école d’art de Bayonne. C’est là que « l’enfant artiste » se révèle au contact de l’argile, de l’émail, de la peinture, des couleurs…

Après un DEUG d’histoire de l’art, complété par un BTS d’action publicitaire et une formation en PAO, Pantxika Saint-Martin travaille successivement pour le studio de packaging « Médiane » et l’agence de publicité Ogilvy & Mather. Quatre années qui vont décider de son avenir. Car ses aspirations sont ailleurs.

C’est à partir de là que la céramique fait son entrée. Par la petite porte des cours du soir.

Tout en étant l’assistante du sculpteur Thierry Dufourmentelle qui lui fait accéder à l’univers de la sculpture en inox et en ciment et du céramiste Claude Dumas, elle se frotte à la technique et l’identité de la forme. La rencontre avec Claude Dumas sera décisive. Le partage de son atelier et le soutien dont il fait preuve pour ses recherches vont l’aider à progresser. C’est ainsi qu’une première édition de pieds de lampes en bois pour les Migrateurs et des pièces uniques et petites séries de lampes et objets usuels voient le jour en 1996.

En parallèle de ce parcours aux côtés de ses mentors, il lui faut vivre. Sa formation en PAO s’avère un précieux atout. Elle rejoint le service édition de Connaissance des Arts. La revue artistique édite une cinquantaine de horsséries par an couvrant des champs aussi variés que les grandes expositions, les collections des grands musées et des châteaux, etc. C’est comme si, tout d’un coup, elle avait accès en permanence à une fantastique banque d’images. Cette expérience enrichissante, qui va durer près de 20 ans, étoffe son champ créatif d’images, de formes, d’univers, de modes d’expression…

Depuis 2002, la céramique est son univers. Un univers qui la met en contact direct avec cet irrésistible besoin de tactile avec lequel elle communie depuis son enfance. Elle peut travailler sur des formes rondes, généreuses, sensuelles. Graines, oignons, germes, gouttes…

autant de formes inspirées de la nature qu’on a immédiatement envie de toucher, de caresser…

En 2001, elle est repérée lors d’une exposition « Design Shopping 2 » organisée par La Périphérie, une galerie ouverte à toutes formes d’expression dirigée par Martine Camillieri. La maison d’édition Spirit, fondée par l’architecte d’intérieur Véronique van Oort, la contacte. La « Family DROP », une collection en porcelaine, fabriquée à Limoges, incluant un pichet, un sucrier et un duo sel et poivre, qui s’inspire d’une goutte – d’où son nom –, une forme récurrente dans son travail de céramique, fait son entrée au salon Maison & Objet au sein de l’espace NOW ! Design à Vivre.

De 2012 à 2014, Pantxika prend des cours de sculpture sur bois. Elle fait alors la découverte d’un nouveau matériau, bien plus dur, avec lequel le travail est à l’inverse de la terre. « Là, il faut enlever la matière, aucun droit au « repentir » ! », confiera-t-elle. Toujours amoureuse des rondeurs, elle adapte son travail sur la goutte à un morceau de poirier. Et comme pour la terre, elle ponce beaucoup pour s’orienter vers des lignes plus tendues.

En 2015, poussant plus avant l’ergonomie et la forme de son pichet « Drop », elle crée « Ma poulette », en porcelaine émaillée blanche et intérieur en couleur. L’artiste plasticienne signe là un bel exemple du célèbre adage « Quand la forme suit la fonction ».

De nombreuses expositions à Paris, en province, en Suisse et en Espagne égrènent son parcours.

2019 : le virage

C’est en mars 2019 que Pantxika Saint-Martin décide de se consacrer exclusivement à la céramique. Elle quitte son poste de maquettiste à Connaissance des Arts et ouvre un atelier dans le quartier de la Goutte d’Or à Paris, qu’elle partage avec la céramiste Paule Pattaccioli.

En plus de sa nouvelle vie d’artiste, elle décide de se former sur le tournage bois pour assouvir son éternelle curiosité et son idée de combiner l’argile à d’autres matières. Elle enchaîne avec un apprentissage sur la fabrication d’émaux céramiques ou encore la petite maroquinerie et plus particulièrement la sellerie couture main.

Désormais, au sein de son atelier, elle s’affère pour concevoir et donner vie à des objets de décoration ou liés aux arts de la table, des bijoux ou encore des sculptures.

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